mardi 12 avril 2016

Le début de la fin? ...

Comment on en est arrivé là? A quel moment on a dérapé? Je ne sais pas dire à quel instant on l'a laissé entrer dans nos vies et s'installer entre nous.
Est ce que c'est la vie à la campagne qui l'a invité? Ou bien avant, quand on pensait avoir une vie tellement différente des autres que finalement, on a fini comme tout le monde? Peut être s'est-elle faufilée quand on était trop fatigué pour se parler? Peut être qu'elle s'est installée quand on était trop occupé pour la voir venir?

Mais est ce que je suis la seule à vouloir la combattre? Parfois, je me demande si elle te dérange. J'ai l'impression qu'elle te plait bien finalement. Que c'est ce que tu attendais. Que ça te convient mieux comme ça. Mais elle me fait peur à moi. Alors je cherche à la fuir. A vous fuir. Parce que c'est angoissant quand même. Il parait que c'est normal. Mais je n'aime pas la normalité.

Je me demande tous les jours s'il y a encore quelque chose à faire. Est ce qu'on peut lutter? La faire disparaître? Ou bien faut-il abandonner et la laisser là, au milieu de nous?
Est ce que toi tu veux l'affronter? Parce que seule, je ne peux rien faire.

Tu dis que tu m'écoutes, que tu m'entends. Mais j'ai l'impression que tu ne comprends pas. Que tu te complais là dedans. Tu ne réagis plus. Tu te laisses faire. Tu attends que ça passe. Mais ça ne passera pas comme ça.

Au début, tu disais qu'il faut être deux pour que ça marche. Que si l'un des deux baisse les bras c'est foutu. Tu me reprochais d'être celle qui ne se bat pas. Parce que je ne croyais pas en l'amour. Parce que je te disais que ça ne durerait pas. Aujourd'hui, c'est toi qui baisse les bras.

Peut être qu'on a une vision différente des choses. Tu dis tout le temps que c'est comme ça que ça doit être. Parce qu'on nous a appris à être fataliste. Mais moi j'ai pas envie d'être comme ça. J'ai pas envie que les choses coulent sur nous et qu'on se laisse faire, parce que c'est soit disant comme ça la vie.

Alors je me demande comment faire mais je ne sais pas s'il y a une issue possible. Peut être qu'elle est trop bien installée maintenant. Qu'on a réussi à se tromper en faisant des choses différentes mais qu'au final, elle nous arrive dans la gueule d'un coup, comme un clown qui sort de sa boite. Et je crois qu'à toi elle te plait bien cette foutue routine...


vendredi 8 avril 2016

Le droit de choisir...

J'ai comme l'impression que le vent tourne: le tabou lié au fait qu'une femme ne veuille pas d'enfant semble être en train de se lever petit à petit!

De nos jours, il n'est pas rare d'entendre une femme dire qu'elle ne veut pas d'enfant. Même si nous sommes en 2016, on a encore du mal à être prise au sérieux lorsqu'on annonce fièrement que nous avons choisi de ne pas nous reproduire. Je viens de lire un article à propos d'Oriane Lassus qui vient de sortir une BD intitulée Quoi de plus normal que d'infliger la vie?. Cette jeune illustratrice a décidé de ne pas avoir d'enfant. Ceci dit, la réponse des gens à son affirmation (qui ne nécessite donc pas de réponse hein! Mais les gens ont toujours leur mot à dire!) est toujours identique : "Tu verras!" Encore aujourd'hui, affirmer notre absence d'envie pour la procréation reste quelque chose d'incompréhensible pour le reste du monde.

Ceci dit, ces derniers temps, j'ai comme l'impression que les choses évoluent. Pourquoi? Parce qu'on commence à en parler plus ouvertement (en continuant d'entendre ce fameux "tu verras" mais Rome ne s'est pas fait en un jour!). J'ai lu pas mal d'article dernièrement à ce sujet. Et, j'ai récemment expliqué à mon père et ma belle-mère que je ne voyais pas l'intérêt de me reproduire dans un monde aussi puant. Quel avenir je laisserai à mes enfants?
Je ne blâme évidement pas celles qui font le choix d'en avoir. Je les félicite même. Parce que moi, à l'heure actuelle, je ne me sens pas d'élever un petit être en lui expliquant que le monde va mal et que ça n'ira pas en s'arrangeant. Je ne me vois pas transmettre mes névroses à ma progéniture. Je ne m'imagine pas non plus pouvoir gérer les états d'âme d'un autre être que moi. Je suis égoïste? Peut être. Mais ne pouvons-nous pas en dire autant de ceux qui font des enfants? N'est ce pas un choix égoïste aussi? Combien de personne ce sont retrouvées un jour à dire "Je n'ai pas demandé à venir au monde"?
Je ne vous parlerai pas en détail du fait que la grossesse ne m'apparaît pas comme quelque chose de beau (Non, ne me lancez pas des cailloux!). Une femme enceinte ne m'émeut pas. J'irai même jusqu'à dire que ça me fait peur! (Posez vos armes!)

J'entends souvent les gens dire que c'est "normal" d'avoir des enfants. C'est la suite logique à une vie de couple. J'ai même entendu la phrase "il faut en passer par là à un moment!" je ne sais pas pour vous, mais pour moi ça sonne comme une corvée! J'ai l'impression que les gens font des enfants parce qu'il faut le faire. Parce qu'on nous a dit qu'il fallait en faire. Un peu comme on se lève le matin parce qu'il faut aller travailler...
Et à cette normalité s'ajoute bien entendu le fait que notre vie n'a pas de sens tant qu'on n'a pas d'enfant... (No Comment!) 

Ma tante n'a pas eu d'enfant. Elle m'a expliqué qu'un jour, elle s'était retrouvé à dire qu'elle n'avait pas pu en avoir parce que ça passait mieux que de dire qu'elle n'en n'avait pas voulu. Elle a menti pour avoir la paix. Parce qu'à chaque fois qu'elle disait qu'elle n'en n'avait pas voulu, on la regardais de travers. Parce qu'elle en avait marre d'entendre des "Ah boooon?! Tu n'en voulais pas?" choqués et plein de jugement. Parce qu'elle devait se justifier.

Si faire des enfants est un choix, ne pas en faire l'est aussi et chacun à bien le droit de faire ce qu'il veut tout simplement! Une femme qui veut des enfants n'a pas à se justifier. Pourquoi une femme qui n'en veut pas devrait le faire?


Et puis la chanson No,no kids de Lily Wood And The Prick en prime!

lundi 4 avril 2016

Lâcher prise...

Gérer sa vie, c'est pas toujours simple.
Gérer son couple, ça l'est encore moins.
Alors gérer les deux plus la vie de son mec, ça devient carrément impossible!

Certes, dans un couple, on s'épaule, on se soutient, on s'entraide. Mais quand on a passé un an à tirer l'autre vers le haut, à le pousser à aller de l'avant, à l'encourager, à être le pilier, et bien il arrive un moment où on a envie de dire merde!

Il m'a fallu du temps pour comprendre que le problème venait de là. Des discussions interminables à essayer de lui expliquer qu'il devait penser à lui avant de penser à moi. Qu'il devait prendre du temps pour lui, afin de savoir ce qu'il voulait réellement. On s'est énervé. Je râlais parce qu'il ne comprenais pas, qu'il était bloqué. Et puis dans la voiture, j'ai eu un déclic. Il m'a dit qu'il avait besoin de moi, besoin que je le soutienne. "Je ne peux plus te soutenir. Moi aussi j'ai besoin qu'on s'occupe de moi!" Et c'était comme un soulagement d'avoir enfin mit le doigt dessus.

Quand je lui dis de penser à lui, c'est parce que moi je ne peux plus le faire pour lui. Quand je lui dis que j'ai besoin d'un homme, c'est parce que je ne peux plus être derrière lui tout le temps. Quand je lui dis qu'il faut qu'il prenne les choses en main, c'est parce que tout simplement, ce n'est pas à moi de gérer ses problèmes. Parce que je ne suis pas son psy, ni son infirmière, ni Dieu. Je n'ai pas le pouvoir de régler tout ses problèmes. Je suis juste moi avec ma vie, mes bagages et mes emmerdes. Je l'ai poussé pendant un an et j'arrive à un point où c'est trop. S'il n'est pas capable de régler ses soucis, qu'il se fasse aider. Mais moi je ne le ferai pas à sa place.

J'ai besoin de répit, de temps pour moi. Je ne suis pas là pour décider à sa place. Je ne peux plus l'aider. J'en ai trop fait pour au final avoir quoi? D'autre soucis. Parce qu'il ne va pas bien. Parce qu'il se laisse porter par la vie, en attendant que ça passe. Parce qu'il n'affronte pas ses problèmes. Et on se retrouve devant un mur.

Hier soir, j'ai pris conscience de tout ça. Je crois qu'on appelle ça un déblocage psychologique. Et putain qu'est ce que ça fait du bien!




samedi 2 avril 2016

Même pas mâle...

En discutant avec différentes copines ou amies, j'en suis arrivée à la conclusion suivante, ou plutôt la question suivante : Où sont les mecs, les vrais?

J'ai l'impression que c'est LA grande question du moment autour de moi. Que ce soit une célibataire indépendante, une copine en couple ou celle qui ne se fait que des plans cul, la question revient. J'ai entendu cette phrase plusieurs fois dans la semaine "En fait ce que je veux, c'est un vrai mec!"

Attention, n'allez pas imaginer qu'on a envie de retrouver un Cro magnon qui nous traîne par les cheveux en hurlant "Toi femme, faire à manger". Non, nous sommes tout de même des femmes sensées (ou presque!). Mais alors me direz-vous, qu'est ce qu'un vrai mec?

C'est très simple en fait, c'est juste un homme qui aurait assez de couilles pour dire "Viens chéri, on fait ça.". Genre un mec qui prend des décisions tout simplement. Un mec qui sait dire non. Un mec qui sait ce qu'il veut. Un mec qui ne se laisse pas influencer par ses potes. Un mec qui a des couilles et qui ne fuit pas les problèmes. Bref, un mec comme on nous avait dit que c'était!

Ceci étant dit et voyant à quel point cette phrase est revenu sur le tapis ces derniers temps, je ne peux m'empêcher de me demander s'ils existent encore! Ou même, ont-ils réellement existés un jour? Parce que finalement, on nous a peut être menti, (encore une fois)! On nous aurait vendu du rêve! En réalité, l'homme ne serait-il qu'un grand enfant qui n'aurait pas vraiment évolué? (ce serait tout de même bien triste!).

Si je réfléchis à la question, de mes parents, le modèle masculin était plutôt ma mère. C'est elle qui prenait les décisions et mon père suivait. Chez mes grands-parents c'était pareil. De toute les relations que j'ai eu, j'étais en quelque sorte le mec. Pareil pour mes copines.

Les femmes ont-elles émasculés les hommes? Possible. On sait très bien qu'une femme indépendante fait peur à la gent masculine. Et pourtant, force est de constater qu'on a été obligé d'apprendre à se débrouiller sans eux. Pas plus tard que ce matin, j'ai aidé une amie à déménager. On a bourré toutes ses affaires dans trois bagnoles avec une amie à elle, qui a soudainement déclaré entre deux aller-retour à la voiture : "Tu vois qu'on a pas besoin de mec!" et elle n'a pas vraiment tord!

Combien de meubles avons-nous montés seule? Combien d'ampoules avons-nous changés? Juste parce qu'on n'avait pas d'hommes sous la main comme nos ancêtres ou tout simplement parce qu'on en avait marre de poser la question à notre Jules tous les jours depuis trois mois!

Alors oui, c'est vrai, on est indépendante, mais il y a toujours un moment où l'on a envie de retrouver ce bon vieux mâle, celui qui va gueuler un bon coup parce qu'il n'est pas d'accord, celui qui va prendre une décision, celui qui saura nous dire non sans avoir peur du conflit. Ou juste celui qui sera capable de prendre les choses en main sans qu'on ai besoin de crier ou de pleurer. Un vrai mec quoi!


Genre Rhett Butler dans Autant en emporte le vent, par exemple!